Claudio Spanti, retour aux origines
Exposition à la Villa Faraggiana de l’artiste qui vit et travaille à Paris depuis 14 ans
Silvano Godani
Albissola Marina
« Tout art est à la fois surface et symbole » écrivait Oscar Wilde, en faisant allusion au fait que l’image extérieure de l’oeuvre d’art n’est qu’une enveloppe dans laquelle, pour celui qui veut aller « au- delà » de la surface, se nichent sensations et mondes cachés. À Albissola dans la Villa Faraggiana, splendide demeure du 17ème siècle des Durazzo , et jusqu’au dimanche 25 août (de 15h à 19h),est présentée en avant-première nationale l’exposition d’un jeune artiste, Claudio Spanti, qui après une enfance et une adolescence passées à Albissola, a vécu à Paris ces quatorze dernières années en devenant enseignant dans le Master 2 « Communication et Multimédia » de l’Université Paris 2 Panthéon-Assas. Titre français évidemment que « Transcollages & Contrepoints », attendu qu’il était de retour d’une exposition personnelle au 32 rue de la Victoire près des Grands magasins Lafayette, après avoir gagné le 1er prix de peinture au Salon des Arts 2013 de Saint-Cyr-l’École près de Versailles, tout en jouant sur le pari de re-construire un monde dé-construit par la superposition d’images de vieilles affiches sur les murs en briques apparentes du Métro parisien en se servant de la peinture pour simuler la « déchirure ». Mais de cette opération maïeutique ne naissent pas seulement les mystères de Paris comme cela se produit dans « Modi et le chat perché » (où une silhouette féminine évoque Modigliani, mais aussi les solides ampleurs des femmes tahitiennes de Gauguin) : émergent aussi les souvenirs d’Albissola, au contact du monde de papa Santo, peintre et professeur au Lycée Artistique Martini de 1978 aux années 90. C’est ainsi qu’apparaît dans « Maschere » un Arlequin vu à six ans, justement à la Villa Faraggiana dans la « Commedia dell’Arte » dont les décors ont été faits par son père, Parini et la mise en scène de Marino Sossi, avec l’interprétation de Enrico Bonavera, pour la Troupe du théâtre Piccolo de Savona dirigée par Luciana Costantino. Un parcours « à rebours » qui ne néglige pas les interventions novatrices sur d’anciennes toiles de son père d’un bleu « méditerranéen » intense, pour rechercher une dimension personnelle peut-être plus tourmentée et visionnaire mais tendant certainement à procurer une réalité nouvelle à « l’amas de fragments » consommés par la société d’aujourd’hui.
Claudio Spanti, ritorno alle origini
Mostra a Villa Faraggiana per l’artista che da 14 anni vive e lavora a Parigi
Silvano Godani
Albissola Marina
“Tutta l’Arte è al tempo stesso superficie e simbolo” scriveva Oscar Wilde, alludendo al fatto che l’immagine esteriore dell’opera d’arte non è che un involucro dentro il quale, per chi vuole andare ‘oltre’ la superficie, si annidano sensazioni e mondi nascosti. Ad Albisola in Villa Faraggiana, splendida dimora settecentesca dei Durazzo, fino a domenica 25 agosto (orario 15-19) è approdata in anteprima nazionale la mostra di un giovane artista, Claudio Spanti, che dopo l’infanzia e l’adolescenza passate ad Albisola, ha trascorso a Parigi gli ultimi 14 anni divenendo docente nel Master 2 ‘Communication et Multimédia’ presso l’Università Paris 2 Panthéon-Assas. Titolo, francese ovviamente perché reduce da una personale al 32 rue de la Victoire di Parigi vicino ai Grandi magazzini Lafayette dopo aver vinto il 1° premio al Salon des Arts 2013 di Saint-Cyr l’Ecole nei pressi di Versailles, è “Transcollages & Contrepoints”, giocando sulla scommessa di ri-costruire un mondo de-costruito dalla sovrapposizione di immagini di vecchie locandine sui mattoni a vista del Métro parigino, usando la pittura per fingere lo ‘strappo’. Ma da questa operazione maieutica non nascono soltanto i misteri di Parigi, come avviene in “Modi et le chat perché” (dove una silhouette femminile evoca Modigliani, ma anche le sode volumetrie delle donne tahitiane di Gauguin): emergono anche i ricordi albissolesi, a contatto col mondo di papà Santo, pittore e docente dal 1978 fino agli anni ’90 al Liceo Artistico Martini. Così in “Maschere” appare un Arlecchino visto a sei anni proprio a Villa Faraggiana nell’allestimento del padre, di Parini, di Marino Sossi, con l’interpretazione di Enrico Bonavera, per la Compagnia del Piccolo di Savona guidata da Luciana Costantino. Un percorso ‘à rebours’ che non trascura interventi innovativi su vecchie tele di un intenso blu ‘mediterraneo’ del padre per cercare una dimensione personale forse più inquieta e visionaria, ma certamente tesa a fornire una nuova realtà “all’ammasso di frammenti” consumati dalla società di oggi.